2007 – Création Festival Lacoste

Sade, le théâtre des fous

 

La chorégraphie instinctive dévoile l’inconscient lié au corps et s’oppose aux règles et valeurs de la société traduites en une gestuelle précise et subtile.

Cette pièce chorégraphique, emblématique du travail de la compagnie autour du théâtre du corps, revisite la période d’emprisonnement du philosophe à l’asile de Charenton. Elle offre deux magnifiques collaborations: Alain Delon qui prête sa voix à la pièce mais aussi Laurent Garnier qui a réalisé la partie musicale.

Sade le théâtre des fous Chorégraphie Marie-Claude Pietragalla et Julien Derouault Photo Pascal Elliott
Sade, le théâtre des fous Chorégraphie Marie-Claude Pietragalla et Julien Derouault Photo Pascal Elliott
Sade, le théâtre des fous Chorégraphie Marie-Claude Pietragalla et Julien Derouault Photo Pascal Elliott

Enfermé dans la prison – asile de Charenton, Sade, qui ne s’exprime qu’à travers les mots, observe le rituel immuable des fous réinventé chaque jour sous ses yeux. Obéissant à la pulsion d’écrire pour survivre, Il fait de son incarcération le moteur de sa liberté de créer.

La chorégraphie déploie l’incroyable énergie des aliénés et la puissance de leur imaginaire. Emmurés dans le rituel théâtral qu’ils ont inventé pour survivre, ils offrent leur corps au regard de l’écrivain qui construit ce qu’on appelle aujourd’hui l’univers sadien.

Ainsi la débauche et la brutalité prennent chez lui les dimensions de la folie et du mythe. Le corps n’est jamais déchu de son humanité : quand naît le désir, il est mode latent de conscience. Que les femmes jouent aux courtisanes dans les boudoirs, ou soumettent les hommes, qu’un simple banquet donne lieu à des jeux enfantins et cruels, ou que le prêtre se plaise à un jeu hypocrite, à chaque scène les corps exultent ou s’affrontent.

Ce que Sade s’efforce de mettre en scène, c’est une manière de voir dont nous voulons tout ignorer. A l’inverse du théâtre de divertissement qui, par définition, nous éloigne de nous-même, le théâtre du corps et des passions, en nous révélant notre prison et son immensité, nous y ramène de façon définitive.
La danse nous entraîne dans l’univers baroque, revisite le ballet de cour et la tragédie en musique. Les mouvements se développent en exagération, multipliant les effets dramatiques, la tension des corps, l’exubérance.

La théâtralisation des scènes compose une Commedia dell’arte où la perception joue avec l’illusion, le drame avec les facéties. Les interprètes poussent à leur paroxysme l’inconstance et la complexité des rapports humains, passant d’une palette de sentiments à une autre. Tour à tour victimes et bourreaux, ils sont plongés dans la confusion du monde qu’ils engendrent.

La musique électronique réalisée par Laurent Garnier contribue à créer cette dualité en alternant le baroque et son style savant et sophistiqué aux atmosphères sonores et angoissantes de la prison. Cette fusion musicale exprime également toute la modernité de la pensée de Sade.

 

Presse

« Sade enfin libre ! C’est physique. Qu’on aime la danse ou pas, ça vous prend. Parce que c’est nerveux, énervé, électrique et électronique, glacé et brûlant, rouge, noir et blanc. Parce que c’est fou… Loin des représentations sans danger de l’érotisme contemporain, ce ballet remet à l’heure les pendules du désir et du corps glorifié. Eros peut se sécher les larmes. Ou pleurer de plaisir.  »

Le Point

 

 

 

« Sade ou l’alchimie des corps par Pietragalla. C’est la force de la chorégraphie… Évoquez ses thèmes, la violence, le sexe, la folie, l’enfermement, sans tomber dans la caricature. La danse suscite la grâce… Sade le théâtre des fous est beau et violent.  »

La Voix du Nord

Sade, le théâtre des fous Chorégraphie Marie-Claude Pietragalla et Julien Derouault Photo Pascal Elliott

Production Pierre Cardin

Chorégraphie et mise en scène Marie-Claude Pietragalla et Julien Derouault

Avec Marie-Claude Pietragalla, Julien Derouault, Aurore Di Bianco, Nam Kiung Kim, Sébastien Perrault, Carl Portal, François Przybylski, Claire Tran 

Costumes Patrick Murru

Lumières Éric Valentin

Création musicale Laurent Garnier

Scénographie Gérard Didier

Avec la voix d’Alain Delon

Avec le soutien exceptionnel de la région Nord Pas de Calais, dans le cadre d’une résidence au centre culturel Balavoine d’Arques.

mail(at)theatre-du-corps.com

59 rue Marcelin Berthelot 94140 Alfortville France

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Le Théâtre du Corps est subventionné par la DRAC Île-de-France au titre de l’aide à la compagnie chorégraphique, soutenue par la Région Île de France au titre de la permanence artistique et culturelle, et soutenue par la ville d’Alfortville.